« Au nom du TNP, du PGAC (Plan global d’action commun sur l’accord nucléaire iranien) et de la résolution 2231 de l’ONU, rien n’empêche l’Iran d’enrichir l’uranium, ni maintenant, ni en 2025, ni après », a écrit lundi le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, sur sa page Twitter.
« Un rappel à nos trois partenaires européens, (signataires) du Plan global d’action commun (PGAC) : Au nom du TNP et de la résolution 2231 du Conseil de la sécurité, rien n’empêche l’Iran d’enrichir de l’uranium, ni maintenant, ni en 2025 et ni après. Il serait utile pour nos partenaires européens, de lire le document qu’ils ont signé eux-mêmes et promis de le soutenir », note Mohammad Javad Zarif dans un tweet posté lundi, 15 avril .
Ces déclarations du haut diplomate interviennent en réaction à un tweet posté, dimanche 14 avril, par l’ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud qui vient de prétendre : « Il est faux de dire qu’à l’expiration du JCPOA, l’Iran sera autorisé à enrichir de l’uranium ».
Les déclarations controversées du diplomate français depuis les Etats-Unis, a également suscité, dimanche, la réaction du vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, l’un des principaux négociateurs de l’accord historique nucléaire de 2015.
« Si les tweets de Gérard Araud représentent la position officielle de la France, nous sommes confrontés à une violation majeure des objectifs et de la finalité du PGAC et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité. Nous avons besoin d’une clarification immédiate de la part de Paris, sinon nous agirons en conséquence. », a écrit Abbas Araqchi sur son compte Twitter.
Hier, le nouvel ambassadeur de la République française à Téhéran, Philippe Thiébaud, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères.
Lors de la réunion, la partie iranienne, se référant à des tweets postés par l’ambassadeur de France à Washington, a demandé les explications officielles du gouvernement français sur ces mots.
« Manifestement, nous assistons à une atteinte portée aux objectifs et à la finalité du PGAC (l’accord nucléaire) et à la résolution 2231 du Conseil de sécurité, si ces déclarations sont approuvées par le gouvernement français et et si elles représentent la position officielle de ce pays ».
L’ambassadeur Gérard Araud a retiré hier ses tweets sans donner aucune explication sur ses déclarations controversées.