Une nouvelle enquête a été ouverte contre Matteo Salvini et d’autres ministres italiens pour avoir interdit le débarquement de migrants sur le sol italien, un mois après que le Sénat a bloqué des poursuites. Cette démarche de procureurs siciliens n’a pourtant pas entamé la volonté de M.Salvini qui a répété que «les ports italiens resteront fermés».
Le vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini, a annoncé lundi 15 avril qu’il faisait l’objet d’une nouvelle enquête dans une affaire de séquestration de migrants.
Aux côtés de Giuseppe Conte, du vice-Premier ministre Luigi Di Maio et du ministre italien des Infrastructures, Danilo Toninelli, Matteo Salvini est poursuivi par des procureurs de Sicile pour avoir refusé que des migrants quittent le bateau Sea-Watch, qui les avait récupérés au large des côtes de la Libye le 19 janvier.
«Je suis à nouveau parmi les suspects, mais je vais profiter de l’occasion pour dire que les ports italiens resteront fermés», a déclaré M.Salvini, dont le discours a été diffusé sur le réseau social Facebook.Fin janvier, le navire Sea-Watch, appartenant à une organisation humanitaire allemande, a secouru un groupe de 47 migrants près des côtes libyennes. Il a passé près de deux semaines à attendre la décision des autorités italiennes, qui ont finalement permis aux migrants de débarquer.
Fin mars, la chambre haute du Parlement italien a bloqué les poursuites engagées contre Matteo Salvini considérant que ce dernier a agi dans les intérêts de l’État.