Le groupe français Orange Cyberdefense part à la conquête des marchés africains

Le groupe français Orange Cyberdefense part à la conquête des marchés africains en créant sa première filiale à Casablanca, au Maroc. D’ici 2020, il compte former 50 spécialistes en cybersécurité dans le pays.

Mardi 16 avril à Casablanca, le groupe français Orange Cyberdefense, spécialisé dans la cybersécurité, a procédé au lancement de sa première filiale en Afrique. Elle sera le fer de lance du groupe au Maghreb et dans tout le continent africain. En effet, la cybercriminalité touche de plein fouet l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, selon un rapport de la société russe Kaspersky Lab.

«C’est un service supplémentaire que nous proposons à nos clients dans le royaume pour leur permettre d’amorcer leur transformation digitale en toute sérénité», a déclaré Yves Gauthier, directeur général d’Orange Maroc, lors de la cérémonie de lancement, selon le magazine Jeune Afrique. «Nous allons également investir dans le domaine de la formation avec le tissu académique marocain afin d’assurer le meilleur niveau d’expertise», a-t-il ajouté, selon la même source.

Selon Orange Cyberdefense, le marché africain est très prometteur. En effet selon ses propres estimations, il devrait passer de 1,33 milliard de dollars en 2017 à 2,3 milliards de dollars en 2020. Dans ce cadre, sa filiale marocaine compte recruter et former une cinquantaine de spécialistes d’ici 2020.

En dépit des énormes efforts des pays maghrébins en matière de généralisation d’Internet, les infrastructures technologiques en Algérie, au Maroc et en Tunisie restent très vulnérables à la cybercriminalité. Selon un rapport de la société russe Kaspersky Lab, l’Algérie est le pays le plus exposé aux cyberattaques au Maghreb. En termes de vulnérabilité, Kaspersky Lab classe ce pays à la 25e place mondiale, suivie par le Maroc (51e) et la Tunisie (52e), qui reste le pays le plus touché par le cyberterrorisme.La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) algérienne avait recensé, en 2017, plus 2.130 affaires de cybercriminalité, soit le double de 2016.