La préfecture de police de Paris craint, pour le 20 avril, la présence d’«un bloc radical de 1.500 à 2.000 personnes» dans la capitale pour l’Acte 23 des Gilets jaunes. Ainsi, des contrôles drastiques auront lieu aux abords des gares, aux péages et sur tous les axes routiers d’Île-de-France.
Dans une note de Didier Lallement datée du 16 avril et dont Le Point a pu prendre connaissance, le préfet de police de Paris table sur la présence de 10.000 à 15.000 personnes dans la capitale pour l’acte 23 du mouvement des Gilets jaunes, entraînant de fait des contrôles drastiques et un dispositif de maintien de l’ordre renforcé «de façon très significative».
«Un bloc radical de 1.500 à 2.000 personnes, composé d’ultra-jaunes (Gilets jaunes radicaux, Ndlr) et de membres de la mouvance contestataire, devrait chercher à faire dégénérer les rassemblements organisés dans la capitale par des déambulations erratiques parsemées d’actes violents et par des velléités d’exactions dans des lieux symboliques comme le secteur des Champs-Élysées et le plateau de l’Étoile. […] La forte activité observée sur les réseaux sociaux en prévision de cet événement, supérieure à celle observée en amont du 16 mars, présage d’une forte mobilisation.»
Des contrôles drastiques sont notamment prévus aux abords des gares, aux péages et sur tous les axes routiers d’Île-de-France pour identifier les individus faisant l’objet d’une interdiction de manifester ou de se rendre à Paris et pour détecter d’éventuelles armes.Le préfet prévoit ainsi un samedi «de forte contestation» et de «confrontation». Le ministre de l’Intérieur doit confirmer ces anticipations et détailler le dispositif envisagé au cours d’un point-presse programmé pour le 19 avril.