Sur fond de tensions indo-pakistanaises, le Premier ministre Narendra Modi a rappelé que l’Inde détenait la «mère de toutes les bombes nucléaires», si bien que New Delhi ne céderait jamais à ce qu’il a qualifié de «chantage nucléaire pakistanais».
Lors d’un rassemblement de campagne dans le district de Surendranagar, Narendra Modi est revenu sur les propos du gouvernement pakistanais, lequel affirmait «qu’il possédait la bombe nucléaire et qu’il appuierait sur le bouton si l’Inde le provoquait».
«Nous avons la mère de toutes les bombes nucléaires. J’ai décidé de leur dire, faites ce que vous voulez faire, mais nous allons riposter. Dans le passé, notre peuple pleurait, faisait le tour du monde en disant que le Pakistan avait fait ceci, avait fait cela […]. C’est au tour du Pakistan de pleurer», a mis en garde Modi.
Cette déclaration intervient quelques jours après que le Premier ministre a évoqué les frappes aériennes de l’Armée de l’air indienne (IAF) sur Balakot en février dernier, affirmant que «le Pakistan nous menaçait depuis longtemps avec sa capacité nucléaire, mais l’IAF a contré son bluff par des frappes». «Ces jours sont révolus, quand l’Inde cédait aux menaces. C’est une nouvelle Inde qui va frapper les terroristes à l’intérieur de leurs cachettes de l’autre côté de la frontière », a-t-il ajouté.Auparavant, il avait indiqué que les frappes de l’IAF contre «l’infrastructure terroriste» constitueraient la nouvelle politique de l’Inde, qui «tuerait les terroristes en pénétrant dans leurs repères».
La tension persiste entre l’Inde et le Pakistan à la suite d’un attentat à la voiture piégée contre une colonne de militaires indiens perpétré le 14 février dans l’État frontalier du Jammu-et-Cachemire. L’attaque, qui a tué 41 policiers réservistes, a été revendiquée par le groupe islamiste Jaish-e-Mohammed, lequel milite pour le rattachement du Cachemire indien au Pakistan. Le 26 février, l’armée de l’air indienne a frappé un camp de ce groupe sur le territoire pakistanais. Le lendemain, Islamabad a déclaré que ses avions avaient attaqué, en réponse, des sites militaires dans le Jammu-et-Cachemire.