Crimée : Mahamane Ousmane évoque les domaines dans lesquels son pays pourrait coopérer avec la Russie

En Crimée à l’occasion du 5e Forum économique international de Yalta, l’ancien Président nigérien Mahamane Ousmane évoque les domaines dans lesquels son pays pourrait coopérer avec la Russie et donne un conseil aux dirigeants africains.

Le Niger est un pays qui a beaucoup de besoins, notamment en matière de ressources en eau, estime Mahamane Ousmane qui a occupé de 1993 à 1996 le poste de Président de ce pays africain. Rappelant qu’il s’agit d’un pays désertique, il souligne toutefois que son sous-sol regorge de beaucoup d’eau et y voit un domaine où la Russie pourrait apporter son concours.

«Voilà un domaine essentiel pour le Niger, un domaine où la Russie a une grande expérience en matière de forage, de puits, n’est-ce pas, de puits d’eau mais aussi de puits de pétrole. Donc, cela, c’est un domaine clef parce que pour nous l’eau, c’est la vie», relève-t-il.

Parmi d’autres domaines dans lesquels les deux pays pourraient développer un partenariat, M.Ousmane cite notamment celui des équipements et de l’énergie solaire: «cela aussi c’est un secteur qui peut être relancé et qui peut être développé pour l’intérêt de tous».

Rappelant que les relations entre Moscou et Niamey étaient de longue date, il a toutefois expliqué que pendant les années 1980-90 elles ont connu un recul car c’étaient des «années de turbulence » pour les deux pays. Mais, constate-t-il, les contacts ont repris et ces relations sont en train d’être rétablies:

«Donc voyez-vous, c’est une coopération à ne pas négliger, à rétablir et à développer.»

À la question de savoir quel conseil pourrait-il donner, en s’appuyant sur son expérience, à d’autres pays africains désireux d’élargir leur coopération avec Moscou, il répond:

«Faire la même chose que le Niger, c’est-à-dire de ne pas négliger l’opportunité qu’offre la Russie pour établir, s’ils ne l’avaient pas, ou développer leurs relations de coopération parce que tout simplement nous sommes […] dans un monde de plus en plus multipolaire. La nécessité de la paix, la nécessité du développement commandent que justement les relations bilatérales, multilatérales soient développées».