L’Iran va élaborer une loi spéciale pour soutenir le corps des Gardiens de la révolution islamique

Téhéran ne laissera pas sans réponse la démarche de Washington qui a récemment placé les Gardiens de la révolution islamique sur la liste des organisations «terroristes». Heshmatullah Falahatpisheh, président de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère au parlement iranien.

L’Iran va élaborer une loi spéciale pour soutenir le corps des Gardiens de la révolution islamique (GRI) que les États-Unis ont désigné comme étant une organisation terroriste étrangère, a annoncé le président de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère au parlement iranien, Heshmatullah Falahatpisheh.

«La question de la protection des GRI est portée au niveau législatif. Il s’agira d’une mesure de rétorsion à la démarche des États-Unis qui ont porté les Gardiens de la révolution islamique sur la liste des organisations terroristes», a détaillé l’interlocuteur de l’agence.

Et de rappeler que les GRI étaient présents dans une grande partie du Proche-Orient.

«Ainsi, l’Iran peut les utiliser pour créer un canal économique sécurisé et faire face aux sanctions américaines. Les États-Unis le savent et c’est pour des raisons économiques qu’ils ont inscrit les GRI dans la liste des organisations terroristes», a expliqué le parlementaire.

Par ailleurs, il a évoqué la présence des militaires iraniens en Syrie, tout en relevant que les troupes américaines se trouvaient illégalement sur le territoire syrien, ce qui avait été souligné lors des rencontres dans le format d’Astana.

«Les Iraniens se trouvent en Syrie légalement, sur invitation du gouvernement syrien. Nous nous trouverons en Syrie autant que cela sera nécessaire au gouvernement de ce pays et n’en partirons pas pour faire plaisir aux États-Unis», prévient une source sûre.

Créé après la Révolution islamique de 1979 pour protéger le système religieux chiite, le corps des Gardiens de la révolution islamique est l’organisation de sécurité la plus puissante d’Iran. Il contrôle de grands secteurs de l’économie iranienne et exerce une influence considérable sur le système politique du pays.