Macron n’a « pas de projet » pour les Européennes, selon Jean-Christophe Lagarde

La tête de la liste de l’UDI pour les élections européennes, Jean-Christophe Lagarde, a estimé dimanche qu’Emmanuel Macron n’avait « pas de projet » européen, critiquant notamment le Smic européen défendu par la candidate LREM Nathalie Loiseau, « de la poudre de perlimpinpin ».

« S’il y avait eu un projet chez M. Macron nous aurions pu faire une liste avec lui, mais il n’y a pas de projet », a estimé le leader centriste dans l’émission « Questions politiques » de France Inter, France Télévisions et Le Monde.

« Le projet où est-il ? », a-t-il demandé, alors que le programme de LREM, toujours pas présenté, doit l’être d’ici la fin du mois.

« Le Smic européen ? C’est de la poudre de perlimpinpin », a-t-il jugé en reprenant une expression utilisée par le chef de l’Etat.

Et « non seulement c’est de la poudre de perlimpinpin mais l’Europe n’est pas légitime à imposer aux pays un Smic », a insisté M. Lagarde, pour qui l’UE ne l’est que « quand elle permet aux pays membres de réaliser ensemble ce qu’ils ne sont pas assez puissants pour faire tous seuls ».

« Est-ce que le modèle social suédois est pire que le modèle français ? Ils n’ont pas de Smic national et ils ont, eux, 6 % de chômage quand nous en avons 9 % », et une dette drastiquement plus faible, a-t-il argumenté, en souhaitant qu' »à un moment donné on arrête de donner des leçons aux autres ».

Autre « différence » mise en avant par le candidat UDI avec Emmanuel Macron et la liste LREM, la nécessité selon lui de « changer les traités » sinon « l’Europe mourra » et, de « créer des projets fédérateurs », comme un « droit de propriété sur ses données » pour chaque Européen face aux Gafa.

Avec sa liste pour les européennes du 26 mai, créditée de 2 % des intentions de voix selon les derniers sondages, Jean-Christophe Lagarde veut « rassembler les héritiers de la droite française, européenne, du centre (…), et en même temps, dans un nouvel +en même temps+, ne pas cautionner la politique de M. Macron ».

Il fustige aussi « les Frexiters cachés, tous ceux qui disent qu’il faut sortir des traités mais en réalité veulent sortir de l’Europe », à l’instar du Rassemblement national.