Les autorité du pays-île ont reconnu mercredi une « défaillance » en matière de sécurité de l’État, incapable d’empêcher les attentats jihadistes du dimanche de Pâques qui ont tué autour de 360 personnes, malgré des informations préalables de la communauté du renseignement.
La gestion des autorités dans les jours ayant précédé ces attentats suicides, revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), fait l’objet de critiques grandissantes, dans un contexte politique de lutte de pouvoir acharnée entre le président et le Premier ministre.
Des kamikazes ont provoqué un carnage dimanche matin dans trois hôtels de luxe et trois églises, en pleine messe de Pâques, à Colombo et ailleurs dans ce pays de 21 millions d’habitants. Un projet d’attentat contre un quatrième hôtel de luxe de la capitale a échoué.
Une note prophétique d’avertissement, il y a quinze jours, prévenant que le mouvement islamiste local National Thowheeth Jama’ath (NTJ) préparait des attentats, n’a pas été communiquée au chef de gouvernement et à des ministres de haut rang. L’alerte se basait sur des éléments transmis par « une agence de renseignement étrangère » et avait été diffusée aux services de police.
« Il y a clairement eu une défaillance de la communication de renseignements. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités car si l’information avait été transmise aux bonnes personnes, cela aurait pu permettre d’éviter ou minimiser » ces attentats, a reconnu mercredi le vice-ministre de la Défense, Ruwan Wijewardene.