Des décennies après la guerre froide, la région des Caraïbes est redevenue le «centre d’attention» de la confrontation politique entre Washington et Moscou, écrit dans son article pour le Wall Street Journal le politologue américain Walter Russell Mead.
Il a rappelé que l’administration de Donald Trump avait pris note d’une tentative de mise à la barre au Venezuela de son protégé, Juan Guaydo. Cependant, non seulement l’actuel président de la République bolivarienne, Nicolas Maduro, mais également la Russie et la Chine qui le soutenaient, étaient en passe de « restaurer la démocratie ».
Dans le même temps, comme le note l’expert, «toutes les routes (de Washington et surtout de Trump – réd.) mènentà Caracas», car après avoir obtenu le contrôle de l’industrie pétrolière Vénézuélienne, les États-Unis «renforceront sérieusement leurs mécanismes de pression sur la Russie et l’Iran». Le renversement des autorités vénézuéliennes constituerait également une « grande victoire politique » pour Trump à la veille des élections, poursuit l’expert, notant que Moscou prive celui-ci de la tête de la Maison-Blanche « dans l’espoir d’humilier l’Occident au Venezuela comme en Syrie ».
En conséquence, au lieu de gagner, Trump risque d’obtenir une «retraite humiliante» pour les élections, ce qui n’aura pas le meilleur effet sur ses cotes. Conscient de ces perspectives et contraignant Washington à attaquer Caracas avec les sanctions les plus sévères de l’histoire américaine, en espérant que l’isolement d’une banque vénézuélienne priverait Maduro de ressources.