Inscrit sur la liste américaine comme lié à une entité terroriste, un navire iranien s’est amarré dans le port de Misrata en Libye, a annoncé le représentant de l’Armée nationale libyenne, cité par la chaîne de télévision Sky News Arabia. Le navire et son chargement sont surveillés par l’ANL.
Un navire iranien blacklisté par les États-Unis est arrivé au port de la ville libyenne de Misrata, située dans l’ouest du pays, a informé la chaîne de télévision Sky News Arabia, qui se réfère aux propos du représentant de l’Armée nationale libyenne, le général Ahmed al-Mismari.
D’après ce dernier, «un navire iranien qui s’est amarré dans le port de Misrata, a été inscrit sur la liste de sanctions des États-Unis en raison de l’activité des forces spéciales du corps des Gardiens de la révolution islamique». Il a précisé que l’Armée nationale libyenne surveillait «le navire iranien et le chargement qui se trouv[ait] à bord».Le Président Trump a décidé d’inscrire le corps des Gardiens de la révolution islamique sur la liste des organisations terroristes le 8 avril. Les États-Unis ont motivé cette démarche par l’affirmation que le CGRI «particip[ait] activement [à l’activité terroriste, ndlr], finan[çait] et prom[ouvait] le terrorisme en tant qu’instrument de la politique nationale». En réaction à cet acte, le Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran a placé les Forces armées des États-Unis sur sa propre liste des organisations terroristes.
Début avril, le commandant en chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), Khalifa Haftar, avait donné l’ordre à ses forces d’entamer la marche sur Tripoli, siège du gouvernement dirigé par Fayez el-Sarraj et reconnu par la communauté internationale.
Le 20 avril, les forces loyales au gouvernement d’union nationale ont annoncé avoir lancé une contre-attaque contre celles du maréchal Khalifa Haftar au sud de Tripoli, où les combats ont redoublé d’intensité. Le maréchal a déclaré le début de la deuxième phase de l’attaque contre Tripoli le 22 avril.