L’homme qui avait été arrêté avec des bidons d’essence et des briquets dans la cathédrale Saint-Patrick de New York, après l’incendie de Notre-Dame de Paris, va subir un examen pour évaluer son état mental, a ordonné ce mercredi un juge new-yorkais.
Marc Lamparello, 37 ans, avait été hospitalisé peu après son interpellation le 17 avril à l’intérieur de cette cathédrale néo-gothique de la 5e Avenue, au cœur de Manhattan. Ce professeur de philosophie a été formellement inculpé mercredi, par liaison vidéo avec un juge depuis l’hôpital, de mise en danger de la vie d’autrui et tentative d’incendie, deux chefs d’accusation qui lui font risquer jusqu’à 15 ans de prison en cas de condamnation, a indiqué une porte-parole du procureur de Manhattan. Le juge a ordonné qu’il reste détenu au moins le temps de subir un examen psychiatrique pour déterminer s’il est apte à comparaître.
Les détails qui ont émergé sur l’accusé interrogent en effet sur son état mental au moment des faits. Interpellé d’abord le 15 avril, au soir de l’incendie parisien, dans une église du New Jersey qu’il refusait de quitter à l’heure de la fermeture, Marc Lamparello avait ensuite acheté un billet pour Rome avec départ le 18 avril, avant d’aller, le 17 avril, dans le quartier de la cathédrale Saint-Patrick. La police a indiqué que des images de vidéosurveillance le montraient tournant dans les environs de la cathédrale en camionnette puis à pied, avant de revenir prendre les bidons d’essence dans son véhicule.
C’est en entrant dans la cathédrale qu’il avait été interpellé par les agents de sécurité en faction dans le bâtiment, qui ont prévenu la police après avoir senti l’essence qui gouttait d’un bidon. Aux policiers qui l’interrogeaient sur ses bidons, Marc Lamparello avait indiqué avoir voulu prendre un raccourci par la cathédrale après être tombé en panne d’essence avec sa voiture. Mais la police, après avoir contrôlé son véhicule, avait constaté qu’il ne manquait pas d’essence et l’avait arrêté.