Il faut «assumer» son parcours, a souligné sur BFM TV la tête de liste du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, en se prononçant sur la défense de Nathalie Loiseau face à la polémique autour de son passé étudiant. Il a comparé sa réaction à celle d’«un malfrat» qui s’est fait arrêter.
Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national, a commenté mercredi sur le plateau de BFM TV les explications de Nathalie Loiseau concernant sa participation en 1984 à des élections étudiantes aux côtés de militants d’extrême droite.
«On peut tous faire des erreurs de jeunesse mais ce n’est pas ce qui me gêne chez Nathalie Loiseau. […] Ce qui me gêne c’est qu’elle se prend pour Jean Moulin en se pensant grande prêtresse de la lutte contre l’extrême droite, en donnant des leçons de morale à tout le monde, alors qu’en réalité elle a été prise la main dans le pot de Nutella», a-t-il martelé.
« @NathalieLoiseau a eu une défense hallucinante : elle a MENTI ! Elle se prend pour Jean Moulin, donne des leçons à toute le monde, et a été prise la main dans le pot de Nutella ! » @BFMTV pic.twitter.com/bgXswFQi9R
— Jordan Bardella (@J_Bardella) April 24, 2019
Il a qualifié d’«hallucinante» la défense de l’ancienne ministre chargée des Affaires européennes et actuelle tête de liste LREM.
«C’est un peu comme quand un malfrat est arrêté. […] Premièrement on dit « il s’est rien passé ». Deuxièmement, « c’est pas moi ». Et troisièmement « c’est pas grave »», a-t-il ajouté.
En jugeant que Nathalie Loiseau «a menti», M.Bardella a indiqué qu’il fallait «assumer» son parcours.
Dans un article du 22 avril, Mediapart a révélé qu’en 1984, Nathalie Loiseau figurait sur une liste d’un syndicat apparenté à l’extrême droite, notamment au Groupe union défense (GUD), lors d’élections étudiantes à Sciences Po. Contactée par Mediapart, l’ancienne ministre des Affaires européennes a d’abord affirmé n’«avoir aucun souvenir» de sa présence sur une liste de l’Union des étudiants de droite (UED). Nathalie Loiseau a fini par reconnaître une «erreur» après que le document, au départ qualifié de «faux», lui a été présenté par Mediapart.