Brexit : la France a des «cartes de négociation» sur la pêche (Loiseau)

Nathalie Loiseau, tête de la liste LREM pour les élections européennes, a assuré vendredi à des pêcheurs rencontrés à Lorient que la France disposait «de cartes de négociation dans la poche, y compris en cas d’absence d’accord» sur le Brexit.

«On a besoin de pêcher dans les eaux britanniques, et on a besoin que les poissons britanniques soient transformés en France», a déclaré Nathalie Loiseau lors d’une table ronde avec des armateurs et des mareyeurs, inquiets d’un Brexit sans accord, la pêche dans les eaux britanniques représentant près de 50% de leur chiffre d’affaire. «Pour 2019, les quotas de pêche ont déjà été négociés et accordés (…) Puisque les britanniques ont été d’accord pour ces quotas de pêche, autant les mettre en oeuvre s’ils quittent l’Union européenne. Ensuite, se dépêcher de négocier tout de suite un nouvel accord entre l’Union européenne et le Royaume-Uni», a-t-elle ajouté.

Selon l’ancienne ministre en charge des Affaires européennes, la pêche est «un secteur prioritaire pour cette séparation, afin d’obtenir dans l’avenir un accord de pêche avec le Royaume-Uni similaire à celui que l’on a aujourd’hui, avec les mêmes droits et les mêmes quotas».

Elle a estimé «extrêmement anxiogène de ne pas savoir si les droits de pêche seront maintenus à l’avenir», mais la France dispose de «cartes de négociation dans la poche, y compris en cas d’absence d’accord», notamment «des atouts et des contreparties» en dehors du secteur de la pêche, selon elle.

La candidate a promis de ne pas «laisser tomber les pêcheurs français, et en particulier les pêcheurs bretons».

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