Des pourparlers de paix de deux jours sur le conflit syrien réunissant Russie, Iran et Turquie se sont achevés ce vendredi au Kazakhstan sans progrès notables sur la formation d’un comité constitutionnel, censé trouver une issue à la guerre que traverse le pays.
Selon le communiqué commun publié à la fin des négociations, la formation de ce comité constitutionnel a été abordée et l’émissaire des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, y a participé mais de nouveaux pourparlers à Genève seront nécessaires pour parvenir à un résultat. L’émissaire de la Russie pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, avait indiqué jeudi que «plusieurs points obscurs» ralentissaient la création du comité constitutionnel, qui permettrait de relancer le processus politique de règlement du conflit.
Entamé début 2017, le processus d’Astana, la capitale du Kazakhstan récemment rebaptisée Nur-Sultan, a progressivement éclipsé les négociations sous l’égide de l’ONU entre le régime de Bachar el Assad et l’opposition, incapables de trouver une solution définitive mettant fin à une guerre ayant fait plus de 370.000 morts depuis 2011. Il a lieu à l’initiative de la Russie et de l’Iran, alliés de Damas, en coordination avec la Turquie, parrain de certains groupes rebelles, et sans implication de Washington.
Ce processus illustre le rôle incontournable de Moscou, dont l’intervention militaire en septembre 2015 a permis au régime de Bachar el-Assad, alors en mauvaise posture, de renverser la donne. Les dernières sessions de négociations ont toutefois donné peu de résultats et la Russie pousse à la création du comité constitutionnel. Selon le plan de l’ONU, celui-ci compterait 150 membres: 50 choisis par le pouvoir, 50 par l’opposition et 50 par l’ONU pour insérer dans la réflexion des experts et des représentants de la société civile.