Au cours des cinq dernières années, les États-Unis ont perdu d’importantes occasions d’arrêter le projet Nord Stream 2, a annoncé le 26 avril le correspondant du Washington Times, Ben Wolfgang.
Malgré des années de persuasion en coulisse et des menaces ouvertes de sanctions économiques imposées par deux administrations américaines, Washington n’a pas pu dissuader l’Allemagne de faire progresser la construction du gazoduc Nord Stream-2.
« Il semble que les Allemands aient l’intention de continuer à construire ce pipeline », a déclaré le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo lors d’une audition devant la commission des relations extérieures du Sénat ce mois-ci. «Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour dissuader les Européens, et tout d’abord les Allemands, de construire le Nord Stream – 2, et nous constatons aujourd’hui que tout cela échoue.»
Comme le craignent les analystes américains, le Nord Stream-2 achevé deviendra la base des relations de travail entre l’Allemagne et la Russie, ce qui pourrait peser lourd sur l’OTAN, saper l’Ukraine «en difficulté» et menacer la sécurité énergétique des États-Unis et de leurs alliés en Europe de l’Est.
La frustration de M. Trump à l’égard du pipeline a éclaté lors d’un sommet à la mémoire tenu à Bruxelles en juillet, lorsqu’il s’est plaint au secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, de ce que l’Allemagne est désormais « entièrement contrôlée par la Russie ».
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« Nous devons protéger l’Allemagne de la Russie, mais l’Allemagne passe des accords avec la Russie par le biais de pipelines », a déclaré Trump à l’époque.
Rappelons que le pipeline, conçu par la société d’État russe Gazprom avec les investissements financiers d’autres grands acteurs internationaux, tels que Royal Dutch Shell, sera achevé d’ici la fin de l’année. Les autorités russes ont déclaré ce mois-ci qu’environ 621 milles du pipeline avaient été achevés. Une fois terminé, le Nord Stream – 2 devrait s’étendre sur environ 745 milles de la ville russe de Vyborg, non loin de la frontière finlandaise, à Greifswald, dans le nord-est de l’Allemagne.
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L’année dernière, la Russie a envoyé environ 200 milliards de mètres cubes de gaz naturel en Europe, soit environ 40% de l’offre totale du continent, et Nord Stream 2 pourrait doubler ce montant, selon ses architectes.
À partir de 2014, à plusieurs moments décisifs, les États-Unis pourraient utiliser les différences politiques en Allemagne et la condamnation globale de la Russie pour arrêter le projet à sa racine ou aider à retourner l’opinion publique contre le projet. Cependant, dans chacun de ces moments, Washington n’a pas pu percer.
Source : https://rossaprimavera.ru/news/c4fc4d49?utm_source=yxnews&utm_medium=desktop