Bien que des milliers de Gilets jaunes soient descendus dans les rues samedi 27 avril, l’ampleur de la mobilisation a été moindre que durant les semaines précédentes. Comme d’habitude, les statistiques diffèrent.
Deux jours après les annonces d’Emmanuel Macron censées répondre à la crise sociale, les Gilets jaunes se sont remobilisés à travers le pays pour leur acte 24.
Selon un décompte du ministère de l’Intérieur, cette nouvelle journée d’action a rassemblé 23.600 personnes, dont 2.600 à Paris. La semaine passée, il avait dénombré 27.900 personnes. Toutefois, la différence entre les données officielles et celles fournies par des syndicats et des organisations est toujours prononcée.Le Nombre jaune, site via lequel les manifestants livrent leurs propres estimations, a assuré de son côté avoir décompté 60.132 personnes dans les rues. Il en avait recensé 100.000 la semaine dernière.
Première estimation de la participation à l'#Acte24 des #GiletsJaunes : 60 132 manufestants minimum.
Vous pouvez encore nous faire remonter vos infos jusqu'à demain midi sur notre groupe Facebook :https://t.co/1fr5LJbD4l#ActeXXIV #YellowVests#LeNombreJaune pic.twitter.com/Qhju9tYtcy— Le Nombre Jaune (@LeNombreJaune) April 27, 2019
Le syndicat France Police — Policiers en colère fait état de statistiques similaires. «À 17h30, notre syndicat France Police — Policiers en colère estime la participation à l’acte 24 des Gilets jaunes à environ 60.000 manifestants dans tout l’hexagone», lit-on sur leur site.
Les chiffres évoqués par les organisations et par le ministère de l’Intérieur montrent toutefois que la mobilisation de ce samedi 27 avril a été l’une des plus faibles depuis le mois de novembre.Cette baisse s’explique en partie par le fait que certains manifestants avaient prévu de faire l’impasse pour se concentrer sur les manifestations du 1er mai, qui s’annoncent tendues.
L’acte 24 a été marqué par une mobilisation assez calme à Paris et par des tensions à Strasbourg. Certains groupes de Gilets jaunes se sont par ailleurs rendus devant les sièges de grands médias pour protester contre la couverture journalistique de leur mouvement.