Dans une décision historique, la Cour de Strasbourg a jugé possible l’expulsion vers l’Algérie du terroriste Ali Meguimi, assigné à résidence dans une commune française.
La Cour européenne des droits de l’homme a autorisé la France à expulser vers son pays d’origine un Algérien condamné pour terrorisme.
Il s’agit d’une décision historique, la CEDH ayant jusqu’à maintenant bloqué les expulsions vers ce pays en raison du supposé recours à la torture par ses services antiterroristes. Au centre de l’affaire, Ali Meguimi, condamné en septembre 2015 pour association de malfaiteurs terroristes à six ans de prison et à une interdiction définitive du territoire français.Selon des sources proches du dossier, Meguimi avait listé des cibles possibles, comme la tour Eiffel, pour un attentat en France. Le terroriste, qui avait reçu de l’argent ainsi que des lunettes de vision nocturne d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)*, a vu son expulsion vers l’Algérie suspendue suite au recours qu’il avait formulé en mars 2018 auprès de la CEDH. Aujourd’hui, l’homme de 34 ans est assigné à résidence dans une commune française.
Pourtant, ce lundi 29 avril, la Cour de Strasbourg a conclu qu’il n’existait pas «de motifs sérieux et avérés de croire que, s’il était renvoyé en Algérie, le requérant y courrait un risque réel d’être soumis à un traitement (inhumain ou dégradant)».L’intéressé dispose désormais de trois mois pour contester cette décision avant qu’il ne soit finalement expulsé du pays.
* Organisation terroriste interdite en Russie