Les principales réactions internationales à la situation au Venezuela

Les puissances mondiales ont réagi de manière différente à la situation au Venezuela, où l’opposant Juan Guaido a revendiqué mardi le soutien de « soldats courageux » depuis une base militaire de Caracas, le gouvernement dénonçant de son côté une « tentative de coup d’Etat ».

Le gouvernement britannique, l’un des premiers en Europe à reconnaître Juan Guaido comme « président constitutionnel intérimaire » du Venezuela en février, a appelé mardi à une « résolution pacifique » de la crise.

« Nous nous concentrons sur la résolution pacifique de la crise et le rétablissement de la démocratie vénézuélienne. Le peuple vénézuélien mérite un avenir meilleur, il a assez souffert et le régime de Maduro doit cesser », a déclaré à la presse une porte-parole de la Première ministre Theresa May.

Le gouvernement espagnol a appelé les parties à éviter toute « effusion de sang », soulignant que la solution à la crise devait venir d’un « mouvement pacifique ».

« Nous souhaitons de toutes nos forces qu’aucune effusion de sang ne se produise. Nous appuyons un processus démocratique pacifique » et appelons « à la convocation immédiate d’élections », a déclaré devant la presse la porte-parole du gouvernement Isabel Celaa.

« La solution au Venezuela doit venir d’un mouvement pacifique (…). L’Espagne ne soutiendra jamais un coup d’Etat militaire », a-t-elle ajouté, en précisant que le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez suivait la situation de « très près ».

Les Etats-Unis, aleur tour, ont affiché leur soutien au « peuple vénézuélien dans sa quête de liberté », réaffirmant leur appui sans faille à l’opposant Juan Guaido.

« Aujourd’hui, le président par intérim Juan Guaido a annoncé le début de l’Opération Liberté », a tweeté le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. « Le gouvernement américain soutient pleinement le peuple vénézuélien dans sa quête de liberté et de démocratie ».

Le président colombien Ivan Duque a appelé l’armée vénézuelienne à rejoindre Juan Guaido.

« Nous lançons un appel aux soldats et au peuple du #Venezuela pour qu’ils se placent du bon côté de l’Histoire et rejettent la dictature et l’usurpation » du pouvoir par le président Nicolas Maduro, a écrit twitté le chef de cet Etat sud-américain.

Le président bolivien Evo Morales, lui, a « fermement » condamné ce qu’il a qualifié de « tentative de coup d’Etat ».

« Nous condamnons fermement la tentative de coup d’État au Venezuela, par la droite soumise aux intérêts étrangers », a écrit Evo Morales, allié politique de Nicolas Maduro, sur son compte Twitter.

Nous sommes « sûrs que la valeureuse Révolution bolivarienne dirigée par notre frère Nicolas Maduro s’imposera face à cette nouvelle attaque de l’empire », a-t-il ajouté, en référence aux Etats-Unis.

Le président cubain Miguel Diaz-Canel a dénonçé la rébellion de soldats contre son allié Nicolas Maduro, auquel il a renouvelé son « ferme soutien ».

« Nous rejetons ce mouvement de coup d’Etat qui cherche à plonger le pays dans la violence « , a écrit le dirigeant cubain sur Twitter.

La Russie, alliée fidèle du président Maduro, a accusé l’opposition menée par Juan Guaido et soutenue par les Etats-Unis de provoquer la confrontation au Venezuela, mettant en garde contre un bain de sang.

« L’opposition radicale au Venezuela a une fois de plus recours à une confrontation par la force », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, accusant les opposants au président Nicolas Maduro d' »attiser » le conflit.

« Il est important d’éviter le désordre qui pourrait mener à un bain de sang », a-t-il ajouté, appelant à des pourparlers.

La Turquie a assuré qu’elle était « opposée aux tentatives pour changer les gouvernements légitimes par des moyens non démocratiques », dans un communiqué citant le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu.