Le ministère français de la Culture s’intéresse à l’expérience de la Russie dans la restauration de monuments historiques, dans le contexte des travaux à réaliser sur le site de Notre-Dame, a déclaré un sénateur russe. Celui-ci a rappelé que les experts insistaient pour utiliser des «matériaux correspondant à l’histoire du bâtiment».
Au lendemain de l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, le 15 avril dernier, le ministère français de la Culture a dit s’intéresser de près à l’expérience de la Russie dans la reconstruction de monuments historiques victimes de fléaux semblables, a déclaré Andreï Klimov, vice-président de la commission internationale du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), évoquant une rencontre avec des représentants du ministère français.
«Ils ont dit qu’ils s’intéressaient de près à l’expérience de la Russie dans le domaine de la restauration des monuments détruits dans des conditions semblables. Prenons le couvent de Novodievitchi qui a lui aussi connu un incendie. Nous y avons restauré plusieurs bâtiments ravagés par un incendie qui s’était déclaré pour des raisons techniques», a-t-il indiqué.
Andreï Klimov, qui séjourne à Paris dans le cadre du 4e festival-marathon Du Pacifique à l’Atlantique, a également évoqué la question des matériaux.
«Il existe aujourd’hui au sein de la société d’experts française une opinion selon laquelle il ne faut pas se dépêcher de reconstruire [Notre-Dame, ndlr] afin de réaliser les travaux avec les bons matériaux, pas les premiers qui tombent sous la main, mais avec des matériaux correspondant à l’histoire du bâtiment et à ses traits particuliers», a-t-il souligné.
Un incendie s’est déclaré le 15 avril dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le procureur de la République de Paris a indiqué le lendemain que la piste accidentelle était privilégiée. Selon les pompiers, le feu serait «potentiellement lié» aux travaux de rénovation de ce monument historique, le plus visité d’Europe.
Le Président Macron a annoncé le 16 avril qu’il voulait que la cathédrale soit rebâtie d’ici cinq ans.Selon Vladimir Poutine, qui a exprimé ses regrets à la suite de ce drame, «la cathédrale n’est pas seulement le symbole de la France, c’est le symbole de la civilisation européenne, de la culture européenne». Il a souligné que la Russie était prête à contribuer à sa rénovation.