Nicolas Maduro a adressé un «message au peuple vénézuélien et au monde» sur la tentative de coup d’État lancée dans le pays le 30 avril

Le Président vénézuélien Nicolas Maduro a fait sa première apparition à la télévision nationale depuis le début de la tentative de coup d’État pour annoncer l’échec de celle-ci et envoyer «un message au peuple vénézuélien et au monde» et répondre aux accusations de Pompeo sur son intention de quitter le pays.

Intervenant en direct à la télévision nationale, Nicolas Maduro a adressé un «message au peuple vénézuélien et au monde» sur la tentative de coup d’État lancée dans le pays le 30 avril.

Il a annoncé que cinq militaires avaient été blessés au cours des désordres et que deux d’entre eux étaient dans un état grave.

Le chef de l’État a fait savoir qu’il a ordonné d’ouvrir une enquête sur cette tentative de coup d’État et que plusieurs putschistes présumés étaient déjà interrogés. Il a ajouté que tous ceux qui avaient pris les armes pour renverser le pouvoir seraient trouvés et jugés.

«Cela ne restera pas impuni. J’ai déjà parlé au procureur général et il a désigné trois procureurs nationaux qui interrogent des personnes impliquées dans ces événements. Ils sont chargés de mener une enquête et de rendre un jugement», a-t-il souligné.

Le dirigeant vénézuélien a vivement critiqué le secrétaire d’État américain Mike Pompeo qui l’avait accusé de vouloir fuir le pays.

«Mike Pompeo a dit hier soir que moi, Maduro, disposait d’un avion prêt à s’envoler et que les Russes m’avaient interdit de quitter le pays. Monsieur Pompeo, s’il vous plaît, quel manque de sérieux», a déclaré Nicolas Maduro en frappant des deux poings sur la table.

«Washington fait tout son possible pour démoraliser l’armée vénézuélienne et utilise des fake-news dans le cadre d’une guerre médiatique», a commenté Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, à l’intention de la chaîne de télévision CNN.

Mardi 30 avril, Juan Guaido est intervenu devant ses partisans rassemblés à l’extérieur d’une base militaire, annonçant le début de la «fin définitive de l’usurpation» et appelant à rejoindre les manifestants dans leur lutte contre le gouvernement en place.Pour le 1er mai, le «Président par intérim», reconnu par une cinquantaine de pays dont les États-Unis, avait promis d’organiser «la plus grande marche de l’histoire vénézuélienne». Le pouvoir a lui aussi appelé à manifester le 1er mai dans le centre de Caracas pour le traditionnel défilé de la fête du Travail.