Selon les informations du Parisien, les suspects interpellés le 26 avril dans la région parisienne menaient des repérages à proximité de l’Élysée. Reste à déterminer s’ils voulaient attaquer des policiers ou «rentrer dans le bâtiment pour frapper aveuglement», indique le quotidien.
Les quatre hommes radicalisés qui projetaient d’attaquer les forces de l’ordre au début du ramadan visaient entre autres le palais de l’Élysée, qui avait fait l’objet d’un repérage, a appris l’AFP ce jeudi 2 mai de sources concordantes. Ces informations avaient également été diffusées par Le Parisien qui cite ses propres sources.
«Divers projets ont été évoqués» par les suspects «avec pour point commun les forces de l’ordre», dont celles en position devant le siège de la présidence de la République, a indiqué une source proche de l’enquête interrogée par l’AFP.
Selon une source proche du dossier, le groupe, alors sous surveillance des services de renseignement dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte le 1er février, s’était rendu devant l’Élysée pour observer les patrouilles de police.
«L’enquête vise à déterminer s’ils cherchaient à attaquer des policiers en faction ou s’ils envisageaient de rentrer dans le bâtiment pour frapper aveuglement», indique Le Parisien.
Un commissariat d’Aulnay-sous-Bois a également fait l’objet de repérages, selon une source citée par l’AFP.
Les quatre hommes avaient ensuite cherché à se procurer des armes, ce qui a précipité leurs interpellations le 26 avril, à Paris et en Seine-Saint-Denis. Les enquêteurs pensent que leur action devait coïncider avec les débuts du ramadan, censé commencer la semaine prochaine.
Selon Europe 1 et Le Parisien, une Kalachnikov a été retrouvée lors des perquisitions.Mardi soir, ces quatre hommes ont été mis en examen par un juge antiterroriste pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» et placés en détention provisoire.
Parmi eux figure un mineur de 17 ans déjà arrêté pour avoir tenté de partir faire le djihad en Syrie en février 2017.
Condamné à trois ans de prison par le tribunal pour enfants de Paris, dont deux ans assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve, il avait été placé dans une structure éducative après sa sortie de prison, avait précisé lundi le parquet de Paris.
Selon une autre source proche de l’enquête, le jeune homme «a réussi à dissimuler sa radicalisation persistante et à déjouer la surveillance des éducateurs» pour entrer en contact par voie électronique avec les autres suspects.
Les trois adultes, âgés de 26, 39 et 38 ans, étaient jusqu’ici connus pour des faits de droit commun.
En garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ils n’ont pas contesté leur adhésion aux thèses islamistes radicales.