Les migrants qui tentent de traverser la frontière entre les États-Unis et le Mexique avec des enfants devront passer un test ADN afin de prouver leurs liens familiaux, ont annoncé mercredi des responsables du département américain de la Sécurité intérieure.
Les responsables ont déclaré que le programme pilote pourrait être lancé dès la semaine prochaine, mais n’ont pas précisé où les tests seraient effectués afin de « ne pas modifier le flux de personnes » approchant de la frontière sud.
Les personnes qui acceptent de passer un test ADN seront invitées à se laver les joues avec les enfants avant de présenter leurs preuves au DHS ou au Service de la police de l’immigration et des douanes (ICE). Les responsables du DHS ont déclaré que les tests prendraient en moyenne deux heures, après quoi les données génétiques devraient être détruites et ne seront plus utilisés comme preuve dans aucune affaire pénale.
Selon les responsables, les informations obtenues au cours des tests ne seront utilisées que pour poursuivre des personnes soupçonnées de trafic d’êtres humains, de vol d’identité et d’autres infractions. Les responsables ont ajouté qu’une personne qui se prétendait le tuteur légal de l’enfant devrait fournir des pièces justificatives.
Le mois dernier, le Service des douanes et de la protection des frontières (CBP) a annoncé que la patrouille des frontières avait révélé plus de 3 100 parents et enfants accusés de «tentative de fraude» entre avril 2018 et mars de cette année. Ce nombre coïncide avec l’augmentation du nombre de familles traversant la frontière.
La patrouille des frontières a indiqué qu’en février, environ 66 000 personnes, dont 36 000 parents et enfants, avaient franchi illégalement la frontière, soit la valeur maximale mensuelle. Les responsables de ICE ont déclaré qu’à partir du 21 décembre, elle avait libéré 107 000 migrants avant le procès.
Mais le ministère n’a identifié aucune personne arrêtée en vertu d’un tel stratagème, ni publié de données sur le nombre de stratagèmes divulgués. Les avocats se disent préoccupés par le fait que, au nom de la prévention de la fraude, les agents peuvent retirer aux enfants des informations personnelles qui pourraient par la suite être utilisées à leur encontre.