La justice a ouvert le 12 mars une enquête sur les costumes offerts par le couturier italien Smalto à Jack Lang, a dévoilé L’Obs le 2 mai en se référant à des sources judiciaires. L’enquête se pencherait notamment sur la question de possibles contreparties dont auraient fait l’objet ces cadeaux.
Suite aux révélations de L’Obs sur les cadeaux du couturier italien Smalto à Jack Lang, ancien ministre socialiste et actuel directeur de l’Institut du monde arabe, le parquet de Paris a ouvert le 12 mars une enquête préliminaire, a informé le 2 mai le même hebdomadaire en se référant à des sources judiciaires.
Selon L’Obs, l’ancienne directrice générale du célèbre couturier qui a quitté ses fonctions après ces révélations a été entendue par la police dans le cadre de cette enquête.
Le média indique qu’entre autre l’enquête se penchera sur la question de possibles contreparties dont auraient fait l’objet ces cadeaux.Début mars, L’Obs a révélé que Jack Lang avait reçu en cadeau des costumes du couturier italien Smalto, pour un montant total de 195.600 euros. Ces informations n’ont pas été démenties par Laurent Merlet, l’avocat de l’intéressé, qui a confirmé à l’AFP que ces cadeaux n’impliquaient «aucune contrepartie».
L’Obs précise que ces cadeaux remonteraient même au début des années 2000 lorsque M.Lang était député du Pas-de-Calais. Selon le Code de conduite des députés, depuis avril 2011, tous les députés sont tenus de déclarer au déontologue de l’Assemblée nationale «tout don ou avantage d’une valeur qu’ils estiment supérieure à 150 euros dont ils ont bénéficié».
D’ailleurs, le média indique que les costumes étaient réglés directement par le propriétaire de Smalto, Alain Duménil, un homme d’affaires mis en examen pour une affaire de banqueroute frauduleuse.