Le nombre d’agressions sexuelles dans les rangs de l’armée américaine a bondi de 13% l’année dernière, selon un rapport du Pentagone. Si le nombre enregistré s’est établi à 7.623 cas, une enquête anonyme montre cependant que le chiffre réel pourrait être trois fois supérieur et avoisiner les 20.000.
Le nombre d’agressions sexuelles dans l’armée américaine a progressé de 13% en 2018 par rapport à l’année précédente pour atteindre 7.623 cas officiellement enregistrés, montre le rapport annuel du Pentagone présenté jeudi 2 mai.
Or, selon ce document, un tiers seulement des cas d’agressions sexuelles sont déclarés par les victimes, une proportion similaire aux années précédentes. Dans les faits, le rapport évalue à 20.500, dont 13.000 femmes, le nombre réel d’agressions sexuelles dans l’armée. Un chiffre 37% plus élevé que celui enregistré en 2016.
«Pour parler franchement, nous ne répondons pas aux critères moraux que nous nous sommes fixés et à nos propres attentes», a jugé le chef du Pentagone Patrick Shanahan dans un communiqué.D’après le Pentagone, les agressions sexuelles contre les hommes sont restées pratiquement inchangées, mais ont augmenté pour les femmes. Les femmes âgées de 17 à 24 ans étaient les plus exposées. Dans l’ensemble, 6,2% des femmes militaires, tous grades confondus, ont déclaré avoir été agressées sexuellement en 2018 et 0,7% des militaires hommes. Environ 9,1% des jeunes enrôlés ont déclaré avoir subi une agression sexuelle en 2018.