Pas de projet de prison à Saint-Martin à ce stade, selon la ministre de la Justice

La ministre de la Justice Nicole Belloubet, interpellée vendredi à Saint-Martin sur l’éventualité de l’installation d’une prison sur le territoire, a expliqué que le projet n’était pas à l’ordre du jour.

«Ce n’est pas quelque chose auquel nous avons pensé de manière stable. Dans la mesure où j’agrandis les prisons de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre (en Guadeloupe, dont dépend Saint-Martin, ndlr), nous n’avons pas à ce stade souhaité aller au-delà», a déclaré la ministre, en déplacement aux Antilles depuis mercredi.

Elle a été interpellée par le président de la Collectivité de Saint-Martin, Daniel Gibbs, qui a souligné que «Saint-Martin se présente, à ce jour, comme la seule collectivité de près de 40.000 habitants à ne pas disposer de lieu d’incarcération». «Je souhaiterais donc, peut-être à l’issue d’une mission approfondie de l’Inspection Générale de la Justice sur place, que l’Etat s’engage sur la construction, d’ici dix ans, d’une structure pénitentiaire dédiée à Saint-Martin, adaptée à la situation du territoire et bénéficiant des moyens du SPIP pour promouvoir la réinsertion», a-t-il ajouté. Nicole Belloubet a répondu qu’elle «comptait bien utiliser ce délai pour y réfléchir».

La ministre était venue inaugurer la Chambre détachée à Saint-Martin et Saint-Barthélemy du Tribunal de Grande Instance de Basse Terre. Une officine installée en septembre 2018.

Elle a dévoilé la nouvelle plaque de la Chambre détachée, «le symbole de la permanence de la justice» et «la réponse aux légitimes attentes» des acteurs de la justice à Saint-Martin, a-t-elle dit.