Le parquet de Metz a ouvert une enquête ce vendredi sur l’échange de propos racistes entre des étudiants de l’Université de Lorraine, révélé la semaine dernière, et la section disciplinaire de la faculté a été saisie, a appris l’AFP de sources judiciaire et universitaire.
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«L’enquête devra déterminer s’il s’agit d’injures racistes non publiques», passibles d’une contravention, «ou publiques, ce qui est un délit», a indiqué à l’AFP le procureur de la République à Metz, Christian Mercuri. Le commissariat de la ville avait lancé «une enquête d’initiative» sur ces faits il y a plusieurs jours, a-t-il précisé.
Des étudiants avaient révélé fin avril sur les réseaux sociaux que des propos et des vidéos racistes, visant des étudiants noirs, étaient échangés par des étudiants de licence 2 de sociologie, à Metz, sur un groupe privé de Messenger, la messagerie de Facebook. L’Université de Lorraine, qui avait signalé les faits au parquet, avait mis en place lundi une commission d’enquête pour entendre «auteurs, victimes ou témoins».
«Un rapport s’appuyant sur les témoignages et documents recueillis» a été remis et «la section disciplinaire compétente de l’université» a été saisie par le président de la faculté «concernant les deux étudiants auteurs des messages», est-il indiqué dans un communiqué. «En décembre 2018, à deux reprises et à intervalle d’une semaine, des propos racistes ont été tenus», est-il expliqué. «Aucun élément à ce jour ne permet de penser qu’il existait un système globalement raciste ou ségrégationniste au sein de la promotion», selon le communiqué.
Mercredi, plusieurs centaines de personnes avaient participé à une marche contre le racisme dans les rues de Metz. Des étudiants victimes des propos racistes étaient en tête de cortège, tenant une pancarte sur laquelle était écrit: «Le racisme n’est pas un jeu, c’est un délit».