Le soi-disant « président » du Venezuela, Juan Guaido, a tenté de convaincre un certain nombre de responsables de la République bolivarienne à ses côtés, dans l’espoir qu’ils l’aideraient à destituer discrètement le chef de l’État légitime, Nicolas Maduro, mais le plan a échoué au tout dernier moment.
Il est rapporté par l’édition américaine du Wall Street Journal, citant des sources bien informées.
Selon les médias, Guaido a engagé un dialogue depuis deux mois avec certains «hauts responsables», parmi lesquels figuraient des représentants des forces armées vénézuéliennes. Les interlocuteurs de la publication ont déclaré que lors des négociations, qui se sont déroulées à Bogota, au Panama et en République dominicaine, « ils ont tenté de négocier un transfert de pouvoir pacifique ».
« Initialement, les parties étaient en grande partie en désaccord, leur position était uniquement d’accord sur le fait que Maduro devrait quitter la présidence », indique le journal, soulignant que certains accords ont été conclus sur cette base, notamment en ce qui concerne le passage de l’armée à l’imposteur. Les garanties en question auraient été fournies par le chef du département de la défense de la République, Vladimir Padrino Lopez.
Cependant, comme indiqué dans l’article, « pour des raisons inconnues, l’accord a échoué mardi ». La publication suggère que la raison en serait une déclaration acerbe de Guaido avec son partisan Leopoldo Lopez, libéré illégalement de la détention à domicile. Les deux appelaient à un soulèvement armé du peuple, le processus de paix était hors de question et, dans le contexte, les représentants du gouvernement pourraient reconsidérer leurs décisions antérieures.
« Les actions de Leopoldo ont été trop rapides et nous avons perdu la seule chance de persuader les soldats vénézuéliens de forcer Maduro à partir », s’est plaint l’un des interlocuteurs de l’édition américaine.