Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, doit être reçu vendredi 10 mai par Emmanuel Macron, selon l’agenda du Président de la République. Ils doivent discuter de la régulation d’Internet, et notamment de la modération des contenus haineux.
Mark Zuckerberg, fondateur et dirigeant du géant Facebook, sera reçu le 10 mai à l’Élysée par Emmanuel Macron, annonce l’agenda du Président de la République. Les deux hommes prévoient de se pencher sur les moyens de réguler Internet, un an après leur rencontre en marge du sommet Tech for good.
Le groupe américain a précisé que l’entretien serait consacré à l’examen du projet de corégulation lancé l’an dernier par Facebook et le gouvernement français pour développer des propositions conjointes qui permettraient de combattre les contenus haineux en ligne.
Le patron du réseau social et le Président français sont en train de développer l’idée d’une régulation «intelligente» d’Internet et une équipe de fonctionnaires français travaille avec Facebook pour préciser ses moyens de filtrer les contenus et proposer, sur cette base, des pistes pour la régulation publique.Une proposition de loi «visant à lutter contre la haine sur Internet» a été déposée le 20 mars à l’Assemblée nationale par la députée LREM Laetitia Avia. Selon le document, les réseaux sociaux et plateformes Internet devront retirer «dans un délai de 24 heures après notification tout contenu comportant manifestement une incitation à la haine ou une injure discriminatoire à raison de la race, de la religion, du sexe, de l’orientation sexuelle ou du handicap».
Emmanuel Macron avait annoncé le texte en février dernier, après une vague d’actes antisémites.
Les réseaux sociaux sont souvent accusés de ne pas retirer rapidement certaines publications choquantes. Ainsi, Facebook avait été vivement critiqué après la tuerie de Christchurch en Nouvelle-Zélande, le tireur ayant diffusé l’attaque en direct sur le réseau. Le 30 mars, Mark Zuckerberg avait d’ailleurs estimé dans une tribune de presse, diffusée en France par Le Journal du Dimanche, qu’il fallait de nouvelles règlementations dans quatre domaines: les contenus violents et haineux, l’intégrité des élections, la protection de la vie privée et la portabilité des données.Victime de nombreux scandales ces derniers mois, Facebook s’est même récemment expliqué par la voix de son directeur général en France, Laurent Solly, dans un entretien exclusif au Parisien.