Un ex-général vénézuélien arrêté en Espagne réitère son soutien à Guaido

L’ex-général vénézuélien Hugo Carvajal, en détention provisoire en Espagne et réclamé par les Etats-Unis pour trafic de drogue présumé, a promis mardi de collaborer «sans réserve» avec la justice espagnole, et réitéré son appui à l’opposant Juan Guaido.

Celui qui a été directeur des services secrets militaires sous la présidence du défunt Hugo Chavez a été arrêté à Madrid le 12 avril. Son interpellation est liée à son inculpation pour avoir importé de la cocaïne aux Etats-Unis, notamment un chargement de 5,6 tonnes transportées du Venezuela au Mexique en avril 2006, selon le procureur de Manhattan. S’il est extradé et reconnu coupable, M. Carvajal, 56 ans, risque entre dix ans de prison et la réclusion à perpétuité, d’après le procureur.

Dans un communiqué envoyé à l’AFP par son avocat Antonio José Garcia Cabrera, l’ancien général a indiqué récemment qu’il «évaluait et analysait (…) le fondement des motifs (notamment politiques) et le moment choisi par les Etats-Unis pour réclamer (son) extradition». Il a également indiqué qu’il plaçait sa «confiance dans les juges espagnols» et qu’il collaborerait avec eux «sans réserve».

Par ailleurs, il a réaffirmé son «soutien au président légitime du Venezuela, Juan Guaido», un choix qui lui avait valu en février d’être limogé de l’armée et déchu de son grade de général, sur décision du chef de l’Etat Nicolas Maduro. Juan Guaido, autoproclamé président du Venezuela et reconnu par une cinquantaine de pays, dont l’Espagne, tente depuis plusieurs mois de chasser Nicolas Maduro du pouvoir.

L’ancien général a également assuré disposer de «connaissances privilégiées» sur «les rouages du fonctionnement criminel» du régime Maduro et qu’il comptait, afin d’«impulser la transition au Venezuela», fournir «par les canaux pertinents des informations de qualité, précises et utiles». Lors de son arrestation à Madrid, Hugo Carvajal, qui s’oppose à son extradition vers les Etats-Unis, avait nié tout lien avec le trafic de drogue, selon des sources judiciaires. Aux Etats-Unis, il avait fait l’objet dès 2008 d’un signalement du Trésor public, qui le soupçonnait d’«assistance matérielle aux activités du trafic de drogue des Forces armées révolutionnaires de Colombie», la guérilla des Farc aujourd’hui dissoute.