La ministre française des Armées a commenté la décision de l’Iran de suspendre certains de ses engagements sur l’accord nucléaire et sa promesse d’y renoncer, si les puissances internationales ne respectent pas leurs obligations. Selon Paris, dans le cas où l’Iran renoncerait à ses engagements, il serait exposé à des sanctions.
Un an après le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire iranien, Téhéran annonce la suspension de certains de ses engagements, a informé le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien.
Dans une lettre envoyée aux ambassadeurs des pays restant signataires de l’accord, à savoir de la Russie, de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la Chine, Hassan Rohani a donné 60 jours pour mettre en place des négociations et respecter leurs promesses en lien avec l’accord sous peine d’y renoncer complètement.
S’exprimant ce mercredi 8 mai sur BFM TV et RMC à ce sujet, la ministre française des Armées, Florence Parly, a déclaré que la France et ses partenaires européens voulaient «absolument faire vivre l’accord»:
«Rien ne serait pire que l’Iran quitte cet accord», a fait savoir la ministre française avant de souligner que l’objectif de l’accord n’était pas de mettre à bas l’économie iranienne, mais de contrôler son nucléaire.
Bien que jusqu’à présent Téhéran ait «toujours respecté ses engagements de contrôle et de respect des installations nucléaires», s’il déroge à certains de ses engagements, la question des sanctions sera posée, a affirmé Florence Parly au micro de RMC.
L’Iran a notamment décidé de ne plus vendre d’eau lourde et d’uranium enrichi à d’autres nations comme il s’y était engagé au titre de l’accord de Vienne signé en 2015 qui limitait son programme nucléaire en vue de l’assouplissement des sanctions internationales.
Les tensions américano-iraniennes sont montées d’un cran suite à la décision des États-Unis de reconnaître les Gardiens de la révolution islamique comme organisation terroriste. Le Conseil suprême iranien de sécurité nationale a à son tour qualifié le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) d’organisation terroriste et les États-Unis d’«État sponsor du terrorisme».
Le déploiement du groupe naval des États-Unis à proximité des côtes iraniennes intervient un an après le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, alors que l’administration Trump s’apprête à annoncer une nouvelle série de sanctions contre l’Iran.