Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a fait une visite surprise à Bagdad, mardi 7 mai, pour contrer un regain de tensions attribué à l’Iran.
« La raison pour laquelle nous allons » à Bagdad « ce sont les informations qui indiquent une escalade des activités de l’Iran », a dit Mike Pompeo aux journalistes qui l’accompagnaient dans son voyage vers la capitale irakienne, où il a rencontré le Premier ministre, Adel Abdel Mahdi, et le président Barham Saleh. Au terme de sa visite, il a déclaré avoir reçu « l’assurance » des dirigeants irakiens qu’ils « comprenaient que c’était leur responsabilité » de « protéger de manière adéquate les Américains dans leur pays ».
Le mystère a plané pendant l’essentiel de la journée : après avoir annulé à la dernière minute une visite à Berlin au motif de « questions urgentes » à régler, le chef de la diplomatie des États-Unis a quitté la Finlande, où il se trouvait, pour une destination inconnue. Ce n’est qu’en fin de journée qu’une source gouvernementale irakienne a rapporté à l’AFP qu’il était en Irak. Le département d’État américain n’a confirmé la visite qu’une fois qu’il avait repris l’avion, en pleine nuit, pour se rendre à Londres où il doit reprendre mercredi le fil de sa tournée européenne.
Sa visite en Irak, pays allié à la fois des États-Unis et de l’Iran, intervient en pleines tensions entre Téhéran et Washington. L’administration de Donald Trump, qui a fait de la République islamique d’Iran son ennemi numéro un au Moyen-Orient, a annoncé ces derniers jours l’envoi d’un porte-avions et de plusieurs bombardiers B-52 dans la région.
Le déploiement, dénoncé comme un acte de « guerre psychologique » par Téhéran, a été assorti par la Maison Blanche d’un « message clair et sans équivoque au régime iranien : nous répondrons de manière implacable à toute attaque contre les intérêts des États-Unis ou de nos alliés ».