La cheffe du Rassemblement national (ex-FN), Marine Le Pen, poursuit sa tournée européenne en Slovaquie et en Estonie la semaine prochaine. Elle va tenter de rallier le maximum d’élus au futur groupe nationaliste qu’elle veut constituer au Parlement européen avec son allié Matteo Salvini, à l’issue des élections du 26 mai.
A Tallin mardi, la présidente du Rassemblement national aura une rencontre avec le président du parti Ekre, qui a fait une percée aux législatives du 3 mars et siège au gouvernement dirigé par le centriste Juri Ratas. Ekre pourrait obtenir un élu le 26 mai, selon les dernières prévisions du parlement européen. Le chef de Ekre, Mart Helme, est particulièrement antirusse alors que le RN est un parti proche de Moscou. Ekre est récemment devenu membre du Mouvement européen des nations et des libertés, dont émane le groupe ENL auquel appartiennent, au parlement européen, le RN et ses alliés comme la Ligue ou le FPÖ autrichien.
Les têtes de liste de deux partis scandinaves qui avaient répondu à l’appel de Matteo Salvini à rejoindre le groupe nationaliste, seront également présents à cette réunion en Estonie. Ce sont Anders Vistinen, pour le Parti du peuple danois, et Olli Kotro, pour le parti des Vrais Finlandais, respectivement crédités de 2 et 3 élus. Ces deux formations étaient membres jusqu’à présent du groupe des conservateurs CRE au Parlement européen.
A Bratislava la veille, Marine Le Pen viendra soutenir le parti slovaque Sme Rodina, présidé par Boris Kollar et crédité de un élu, en présence de représentants de la Ligue et du FPÖ.
Le coprésident du groupe ENL et candidat RN Nicolas Bay espère un groupe «de 90 ou 100» députés nationalistes à l’Assemblée de Strasbourg. L’ENL et ses alliés ambitionnent d’en devenir la troisième force, une place occupée actuellement par les conservateurs du groupe CRE et que convoite également le groupe ALDE, au sein duquel pourraient siéger les eurodéputés LREM d’Emmanuel Macron.