Les élections de mi-mandat prévues lundi aux Philippines devraient donner les coudées franches au président Rodrigo Duterte pour, potentiellement, mettre en oeuvre ses promesses de rétablissement de la peine de mort et de réforme de la constitution.
Le chef d’Etat élu en 2016 a été la cible de critiques des capitales occidentales en raison de sa politique violente de lutte contre le trafic de drogue et de tirades parfois ordurières. Mais il conserve une très forte popularité dans l’archipel, en raison notamment de son franc parler, une partie des Philippins continuant de le voir comme un recours crédible face à l’inefficacité prêtée aux élites politiques traditionnelles.
M. Duterte s’est engagé à rétablir la peine capitale pour les crimes liés au trafic de drogue dans le cadre de sa campagne très dure contre les stupéfiants, au cours de laquelle des milliers de trafiquants et de consommateurs présumés ont péri.
Son programme de fermeté sur la criminalité avait joué un rôle crucial dans sa très confortable élection à la présidence en 2016. Il prévoit actuellement un abaissement de la responsabilité pénale de 15 à 12 ans. M. Duterte préconisait même initialement de la faire tomber à neuf ans.
Parmi les 18.000 sièges à pourvoir lundi lors des élections, figure la moitié du Sénat, institution qui a joué un rôle crucial depuis trois ans pour bloquer certaines des initiatives les plus controversées de l’ancien maire de Davao, la grande ville du Sud.