Le lendemain du tir de deux projectiles qualifiés par l’armée sud-coréenne de «missiles de courte portée», la Corée du Nord a révélé qu’il s’agissait d’un essai de frappe «à longue portée», sans préciser le type d’arme testé.
La Corée du Nord a annoncé vendredi 10 mai avoir procédé à un essai de frappe «à longue portée». Cette annonce contredit des informations de l’armée sud-coréenne, selon qui les armes testées jeudi sont deux missiles à courte portée qui ont parcouru respectivement 270 et 420 kilomètres.
«Le leader suprême Kim Jong-un a pris connaissance d’un plan pour mener un exercice […] à l’aide de plusieurs moyens de frappe à longue portée, et a donné l’ordre de procéder à l’exercice», a rapporté l’agence officielle nord-coréenne KCNA, sans préciser le type d’arme testé et se gardant notamment d’employer le mot «missile».
Cet essai nord-coréen a eu lieu au moment même où Stephen Biegun, représentant spécial américain pour la Corée du Nord, était en visite à Séoul.
Assurant étudier la situation «très sérieusement», Donald Trump s’est ouvertement interrogé sur sa volonté de négocier sérieusement sur la dénucléarisation de la péninsule.«Personne n’est content de ce qui s’est passé», a-t-il affirmé en évoquant lui aussi des «missiles de courte portée». «La relation se poursuit, mais nous verrons», a-t-il ajouté, cité par l’AFP, affirmant avoir le sentiment que les Nord-Coréens n’étaient pas véritablement «prêts à négocier».
Cette annonce intervient également quelques jours après que la Corée du Nord «a lancé plusieurs projectiles à courte portée» depuis la péninsule de Hodo, près de la ville côtière de Wonsan, en direction du nord-est entre 09h06 (00h06 GMT) et 09h27 le 4 mai. Dans un premier temps, le haut commandement militaire sud-coréen avait fait référence à des «missiles». Les projectiles ont parcouru entre 70 et 200 kilomètres au-dessus de la mer du Japon, avait-il précisé. Selon le ministère nippon de la Défense, aucun n’a a priori survolé le Japon.