« Dès l’instant où il apparaitrait que des armes n’ont pas, in fine, été utilisées à l’endroit ou dans le pays auquel elles étaient destinées, il y aura effectivement une réaction de la Région wallonne », affirme samedi dans la journal de la RTBF, le ministre-président Willy Borsus.
« Cela peut aller jusqu’à la suspension des licences d’armes déjà accordées puisque c’est ce dont il est question », poursuit-il, emboitant le pas au ministre des Affaires étrangères Didier Reynders qui s’est prononcé vendredi pour une suspension des ventes d’armes à l’Arabie saoudite après que l’on a appris que certaines armes de la FN Herstal étaient utilisées au Yémen.
« Quels que soient les enjeux en termes économique et d’emplois, il est évident que l’on doit s’inscrire dans le strict respect des règles internationales et notamment des éléments liés à la lutte contre les conflits armés et le respect des droits de l’Homme », affirme M. Borsus, insistant cependant sur le caractère conditionnel d’une telle situation. Les exportations wallonnes vers l’Arabie saoudite se montent à 150 millions d’euros. Le projet de recherche #BelgianArms, dont le journal Le Soir fait partie, a révélé mercredi que l’Arabie saoudite faisait usage d’armes et de technologies belges pour ses opérations au Yémen, rouvrant le débat sur les contrats d’exportations d’entreprises belges comme de la FN Herstal, dont la Région wallonne est l’unique actionnaire, vers le pays de la péninsule arabique.