Le gouvernement du Sri Lanka a demandé vendredi aux mosquées de remettre des copies de leurs prêches et de faire preuve de fermeté envers les extrémistes religieux, après les attentats djihadistes qui ont fait 258 morts le dimanche de Pâques.
Ces attaques suicides commises par des islamistes sri-lankais ont également fait 500 blessés le 21 avril. Elles ont visé des églises chrétiennes et trois hôtels de luxe à Colombo et ont été revendiquées par le groupe djihadiste Etat islamique (EI).
« Au vu de la situation dans le pays, le ministère ordonne à tous les responsables des mosquées de ne pas autoriser ni de participer à tout rassemblement qui ferait la promotion de la haine ou de l’extrémisme de quelque manière que ce soit », a annoncé le ministère des Affaires religieuses musulmanes.
Le ministère a précisé que toutes les mosquées devaient dorénavant remettre des copies des prêches prononcés dans leurs locaux.
Depuis les attentats, les autorités ont imposé l’état d’urgence et les forces de sécurité ont mené une série de raids dans le pays, tuant plusieurs islamistes présumés. Au moins 56 suspects demeurent en détention, selon la police. Les autorités ont également expulsé quelque 200 religieux étrangers dont les visas avaient expiré.
Selon la police, tous les membres de la cellule responsable des attentats jihadistes du 21 avril sont morts ou ont été arrêtés. Mais d’autres attentats sont possibles, selon elle.