Les habitants ont protesté contre un projet de barrage controversé, les autorités ont envoyé des forces lourdes et des affrontements ont éclaté.
Ce qui a commencé comme une résistance à un projet hydroélectrique dans la région reculée de Pankisi en Géorgie s’est intensifié le 21 avril en une bagarre massive entre villageois et les forces de sécurité, faisant craindre un conflit civil plus vaste.
Après que la police anti-émeute soit arrivée dans la région pour étouffer les manifestations contre la centrale, de nombreux villageois ont lancé des bâtons et des pierres sur les forces de sécurité. La police a riposté avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Selon des informations officielles, 38 policiers et 17 locaux ont été blessés.
Le reste du pays a regardé avec inquiétude la confrontation en direct à la télévision. La gorge de Pankisi a la réputation de défier les autorités centrales et de soutenir des causes militantes islamiques. Mais les habitants accusent les autorités de cette flambée, affirmant que la présence de la police anti-émeute chargée de faire face aux manifestations pacifiques constituait une démonstration de force inutile et provocante.
Les affrontements ont éclaté un dimanche après que les locaux eurent tenté d’empêcher une équipe de construction de poursuivre les travaux sur une petite centrale appelée Khadori 3, composant d’un complexe hydroélectrique plus vaste. Les résidents locaux et plusieurs observateurs de l’environnement estiment que les projets de barrage vont nuire à l’écosystème de la vallée et restreindre l’accès des villages voisins à l’eau.
L’affrontement a rapidement dégénéré en violence après l’intervention de la police anti-émeute. Des hommes, des femmes et des enfants, certains criant « Allahou Akbar », ont bombardé les troupes de pierres et ont massacré des véhicules de police blindés avec des bâtons. Un nuage de fumée, provenant de gaz lacrymogène et de cocktails Molotov occasionnels, a envahi la scène. Au moins une voiture de police a pris feu.