Burkina Faso : La femme de Cédric de Pierrepont a évoqué sa mémoire et les projets qu’ils n’avaient pas eu le temps de réaliser

Les larmes aux yeux, la femme de Cédric de Pierrepont, militaire français tombé en libérant des otages au Burkina Faso, a évoqué sa mémoire et les projets qu’ils n’avaient pas eu le temps de réaliser.

Ils avaient acheté une maison et voulaient avoir un bébé… Le commando marine Cédric de Pierrepont, qui a aidé à libérer quatre otages au Burkina Faso au prix de sa vie, avait 33 ans et beaucoup de projets.

«On avait tout à faire ensemble», raconte en larmes sa compagne, Florence Charton, au micro de BFM TV.

«On a acheté une maison qu’on a pas encore pu habiter ensemble à cause des travaux, on essayait de faire un bébé. Ça aurait été un père extraordinaire, vu comme il aimait les enfants et se comportait avec ses neveux et nièces. Ça me tue qu’il n’ait pas eu le temps d’être papa», regrette-t-elle.

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«C’était un bon vivant, il aimait tout, pour lui tout était simple», se rappelle la jeune femme.

«Avant qu’il ne parte on avait fait un repas tous ensemble avec les compagnes. On aurait dit un groupe de copains qui partent en colo. Ils donnaient cette impression-là, car ils aiment tellement ce qu’ils font, ils sont tellement à fond et ils ont des valeurs qu’on ne peut même pas soupçonner. On ne peut pas comprendre en fait ce qui se passe dans leurs têtes», poursuit-elle.«J’étais prête à l’absence, mais je n’étais pas prête à le perdre» confie-t-elle. «Il était parfait mais c’était vraiment un homme de combat». Avant d’ajouter: «Je sais que si c’était à refaire, il y retournerait».

Deux membres des commandos de marine, Cédric de Pierrepont, 33 ans, et Alain Bertoncello, 28 ans, ont été tués dans la nuit du 9 au 10 mai en libérant des otages dans le nord du Burkina Faso. Leurs corps ont été rapatriés. Un hommage national présidé par Emmanuel Macron leur sera rendu mardi 14 mai à 11h dans la cour d’honneur des Invalides à Paris.