Un prêtre de Versailles a été mis en examen le 10 mai «pour viol sur personne majeure, agression sexuelle sur mineure, harcèlement moral et sollicitation sexuelle envers une mineure de moins de 15 ans», a annoncé dans un communiqué le diocèse de Versailles. La plainte d’une fidèle avait été déposée en 2016.
Le diocèse de Versailles a annoncé le 10 mai dans un communiqué que le prêtre Laurent Thuillier avait été mis en examen le jour même «pour viol sur personne majeure, agression sexuelle sur mineure, harcèlement moral et sollicitation sexuelle envers une mineure de moins de 15 ans».
La plainte d’une fidèle, pour elle-même et pour sa fille de 13 ans, avait été déposée en décembre 2016 et a entraîné l’ouverture d’une enquête.
La religieuse a affirmé avoir subi l’emprise du prêtre avec qui elle a eu une liaison pendant un an. À cette époque, l’homme était son accompagnateur spirituel. Elle a en outre signalé la manipulation du prêtre sur sa fille de 13 ans qu’il invitait à dormir au presbytère, selon Le Parisien.Il est désormais interdit à Laurent Thuillier d’entrer en contact avec la plaignante, sa famille et ses proches, d’exercer son ministère de manière publique, en France et à l’étranger. Il s’est vu retirer ses pouvoirs de confesser et il est obligé de suivre un accompagnement spirituel et psychologique, a ajouté le communiqué du diocèse de Versailles.
Bien qu’il «conteste farouchement les faits qui lui sont reprochés», comme l’a précisé son avocat, la justice possède plus de 250 courriels et 2.500 SMS adressés à la mère voire à l’adolescente et parfois assortis de menaces voilées, précise l’AFP.
Cependant, comme la mise en examen ne date que du 10 mai 2019, l’association «Comme une mère aimante», fondée par des femmes catholiques de Versailles, dénonce dans un communiqué un soutien tardif. Déjà, en 2018, les membres de l’association avaient évoqué le «silence» et les «dysfonctionnements» du diocèse dans le déroulement de l’enquête.Soutenant les victimes d’abus sexuels de la part de membres de l’institution catholique, l’association trouve regrettable que les victimes aient appris les faits par le biais du diocèse qui «n’a guère montré auparavant de considération pour lesdites victimes malgré leurs alertes répétées et leurs demandes de soutien».