La Russie et les États-Unis pourraient améliorer leurs relations bilatérales s’ils divisaient le monde en sphères d’influence et s’ils les respectaient, selon The National Interest.
La division du monde en sphères d’influence entre la Russie et les États-Unis et le respect de celles-ci pourraient faire baisser d’un cran les tensions entre ces deux pays, signale le bimensuel The National Interest.
Le média indique que les États-Unis sont révoltés par le soutien accordé par la Russie au Président vénézuélien Nicolas Maduro et qui lui permet de rester au pouvoir. Tandis que Washington tente depuis la proclamation de la doctrine Monroe de garder sous son influence l’ensemble de l’hémisphère ouest, Moscou aurait lancé un défi direct à ladite doctrine par ses actions.
Il rappelle cependant que l’ingérence des États-Unis dans la sphère d’influence russe est d’une plus grande envergure, citant en exemple les pays baltes devenus membres de l’Otan ainsi que l’Ukraine et la Géorgie auxquels il a été proposé d’adhérer à l’Alliance. En outre, les États-Unis et leurs alliés ont considérablement accru le nombre et la portée de leurs déploiements militaires en Europe de l’est et en mer Noire.Le bimensuel souligne par ailleurs que le soutien accordé par Moscou à Maduro est une vengeance face aux politiques intrusives et provocatrices de Washington en Europe orientale.
D’où le scénario des zones d’influence qui permettrait de parvenir à une entente entre ces deux puissances.
«Les dirigeants américains devraient informer le gouvernement russe qu’ils sont prêts à mettre fin à leurs tentatives d’amener l’Ukraine et la Géorgie à l’OTAN et à mettre fin à toutes relations militaires avec Kiev et Tbilissi, y compris la vente d’armes et des exercices conjoints. Washington devrait également proposer de mettre fin au déploiement « par rotation » de troupes, d’avions et de navires de guerre en Europe orientale et en mer Noire. En d’autres termes, informer que Washington serait disposé à respecter une sphère d’influence russe dans cette région», écrit le média.
«Par contre, l’administration Trump devrait insister pour que Moscou diminue considérablement son implication au Venezuela et à Cuba et mette fin au flirt croissant avec le gouvernement de gauche du Nicaragua. C’est-à-dire qu’il cesse d’accroître sa présence militaire partout dans l’hémisphère occidental», poursuit-il.
Il souligne en conclusion que pour que ce plan prenne corps, les décideurs et les dirigeants politiques américains doivent faire montre de davantage de réalisme car la notion de sphères d’influence a toujours joué un rôle majeur dans les affaires internationales. Un principe violé par les administrations américaines récentes, ce qui a engendré une escalade des tensions internationales.