Le fondateur de WikiLeaks risque d’être livré «par Stockholm dans les mains de la CIA»

Si la Suède obtient l’extradition de Julian Assange dans le cadre de l’enquête pour viol dont la réouverture a été annoncée lundi 13 mai par le parquet suédois, le fondateur de WikiLeaks risque d’être ensuite livré «par Stockholm dans les mains de la CIA», estime le rédacteur en chef de Wikileaks, Kristinn Hrafnsson.

Commentant la décision du parquet suédois de rouvrir l’enquête pour viol contre Julian Assange pour obtenir son extradition du Royaume-Uni, le rédacteur en chef de Wikileaks, Kristinn Hrafnsson, a déploré la présence de «trop d’anormalités» dans cette affaire.

«Nous savons grâce aux SMS des femmes impliquées dans l’affaire que la police a exercé des pressions sur elles. Elles disaient elles-mêmes qu’elles n’auraient jamais voulu que les choses aillent aussi loin», a-t-il relevé dans une interview à RT.

Et d’ajouter:

«Ce sera avant tout une décision politique. La justice a disparu depuis longtemps dans tout ce qui concerne Julian Assange, il n’y a pas de justice du tout.»

https://twitter.com/RTUKnews/status/1127903537273409537

En outre, il a rappelé que «la Suède a une mauvaise histoire de relations avec les autorités américaines en matière d’extradition de personnes. Beaucoup de réfugiés ont été livrés par Stockholm dans les mains de la CIA. Tout peut arriver», a conclu M.Hrafnsson.

Le fondateur de WikiLeaks, 47 ans, a été arrêté le 11 avril à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il était réfugié depuis sept ans, à la suite d’une demande d’extradition des États-Unis.

Il a été condamné au début du mois de mai à près d’un an de prison par la justice britannique pour violation des termes de sa liberté conditionnelle lorsqu’il s’était réfugié à l’ambassade d’Équateur en 2012.

Une fois sa peine purgée, «il appartiendra aux autorités britanniques de décider quelle demande d’extradition est prioritaire», a déclaré la procureure générale suédoise.