Il est important pour l’Afrique de se libérer de la politique monétaire dictée par la France à travers le franc CFA, a déclaré Linus Fogap, président de l’association Jeunesse panafricaine (JEPA), en soulignant que le continent devrait se tourner vers d’autres partenaires, dont la Russie.
Le président de l’association Jeunesse panafricaine (JEPA), Linus Fogap, a évoqué la nécessité d’adopter une nouvelle monnaie pour l’Afrique à la place du franc CFA.
«Il y a 14 pays de la zone francophone qui sont actuellement embrigadés par la France à travers le franc CFA qui est une monnaie fabriquée en France et imposée dans ces pays-là», a-t-il déclaré en déplorant que «c’est la France qui nous dicte la politique monétaire».
En outre, ce ne sont pas les pays africains mais l’Hexagone «qui oriente notre économie», et «qui décide du budget qu’elle va allouer à tel ou à tel autre pays», selon l’interlocuteur.
Pourtant, puisque les Africains ont besoin d’une «révolution mentale» car il faut «éveiller les gens», Jeunesse panafricaine s’est engagée à expliquer à la population le mécanisme du franc CFA et comment «la France empêche le décollage des 14 pays de la zone franc».
C’est notamment pour cette raison que l’association vise à diversifier ses partenaires puisque «la France ne nous a rien apporté pour le processus de développement de l’Afrique que nous recherchons», a-t-il insisté.Cependant, JEPA voit «d’un bon œil la présence de la Russie dans des pays tels que la République centrafricaine» parce que Moscou a su par le passé améliorer la situation de plusieurs États africains, comme ce fut le cas pour l’Égypte, l’Éthiopie, l’Angola, a affirmé Linus Fogap en ajoutant que «la Russie n’a pas un passé colonial en Afrique».
Ainsi, JEPA est déterminée à «créer des partenariats avec des nations qui nous respectent, avec des nations qui respectent l’Afrique, avec des nations qui pensent qu’avec un partenariat gagnant-gagnant, nous pouvons évoluer vers un continent, vers un monde qui se respecte et qui évolue mutuellement.»
«Nous allons continuer ce combat jusqu’à ce que la libération de l’Afrique, jusqu’à ce que la diversification des partenariats soient véritablement effectives», a conclu Linus Fogap.