Monique Gimenez : Française qui respecte les valeurs de la Grande Victoire de 1945 sur les nazis

Monique Gimenez, militante française, a exprimé à notre agence ses sentiments concerant la célébration du jour de la Victoire. Elle écrit notamment :

J’ai regardé le concert de la victoire que diffuse chaque année la chaîne ukrainienne Télékanal Inter. Je dois dire que ce concert s’est déroulé dans un moment très particulier du fait du changement de président suite à l’élection présidentielle, qui a permis à Zélensky de l’emporter sur Porochenko.

Un événement très important est intervenu : la signature du décret par Poutine visant à simplifier l’octroi du passeport russe, dans un premier temps, aux résidents du Donbass et, après, l’élargir à tous les Ukrainiens qui le souhaitent.

C’est la première fois que je l’entends, depuis que je regarde les concerts de la victoire que diffuse cette chaîne, à deux reprises les spectateurs présents dans la salle ont scandé Russie, ça m’a beaucoup émue car je constate qu’il y a un regain de vitalité chez tous ceux qui rejettent le fascisme, et qui veulent se rapprocher de la grande soeur qu’est la Russie.

Ce regain de vitalité, m’a beaucoup touchée, lorsque le 9 mai des éléments néo nazis ont essayé de perturber les cérémonies du souvenir en s’attaquant, notamment, à des personnes âgées qui n’ont pas eu peur de les affronter, tout comme ces mêmes vétérans n’avaient pas eu peur d’affronter les nazis 74 ans auparavant.

J’ai vu ces images, ça m’a heurtée de voir avec quelle haine, ces enragés se sont jetés sur ces vétérans, les forces de l’ordre étant inexistantes. Je pense que le fait, apparemment, qu’une frange de la population ukrainienne n’ait plus peur d’affronter ces néo nazis, comme à Odessa lorsqu’ils ont défilé avec le slogan : « Le fascisme ne passera pas », c’est très révélateur du désir de cette population de ne plus accepter de se laisser dominer par cette vermine, sur laquelle les chancelleries occidentales restent étrangement silencieuses.

Pour en revenir au concert, il a été fait référence à la résistance française dans laquelle ont combattu des Russes qui avaient fui la Révolution d’Octobre, mais également des prisonniers soviétiques qui s’étaient enfuis de camps d’internement, ce qui s’est traduit par l’interprétation en français d’une chanson d’Edith Piaf : « Je ne regrette rien », avec reconstitution de la Tour Eiffel, ça a été un moment très émouvant pour la française que je suis.

Depuis que je regarde ce concert, on évoque à chaque fois le Général Vatoutine qui a été assassiné par les nationalistes ukrainiens. Un moment très fort du concert est lorsqu’on entend sa voix, c’est très émouvant, et j’en ai vu, beaucoup dans l’assistance, être très émus. Ce concert, en dehors de certaines chansons qui reviennent systématiquement comme Smuglyanka avec, en toile de fond, des photos du film réalisé et interprété par Léonid Bykov, « Seuls les Vétérans vont au combat » dans lequel on entend l’inoubliable Smouglyanka. Ce concert a également permis de nous faire découvrir des chansons inconnues.

Je comprends que ce concert ait, à la fois, attiré des millions de téléspectateurs mais aussi les foudres des néo-nazis. J’espère que cette chaîne continuera à diffuser ces concerts, car c’est la seule qui défie ce régime néo-nazi malgré toutes les attaques dont elle fait l’objet, comme l’année dernière où des néo-nazis avaient mis le feu au studio. Elle a réussi à surmonter ces attaques en diffusant le concert qui, à mes yeux, est le plus antifasciste qu’elle ait diffusé. Elle a fait très fort, ça m’a beaucoup remuée et j’espère pouvoir regarder ces concerts encore très longtemps, a conclu Mme Gimenez.