De milliers de personnes avaient défilé en Hongrie contre la loi assouplissant le temps de travail. Cette réforme, introduite par le Premier ministre Viktor Orban et votée au Parlement le 12 décembre 2018, a déclenché une vague de manifestations.
Promulguée le 20 décembre, la nouvelle loi permet aux employeurs demander jusqu’à 400 heures supplémentaires annuelles à leurs employés, payables trois ans plus tard. Elle a été qualifiée d' »esclavagiste » par des milliers d’Hongrois.
Alors que certains travailleurs effectuaient 40 heures par semaine, ils peuvent désormais enchaîner jusqu’à 56 heures pour le même salaire, depuis début 2019. « Avant, on travaillait du lundi au vendredi et on pouvait si on voulait faire des heures supplémentaires qu’on acceptait en général, mais ce n’était pas une obligation », explique Csabané Parrag, ouvrière spécialisée chez Mercedes dans la banlieue de Budapest.
Au cours des dernières années, 350 000 Hongrois auraient quitté le pays en quête de meilleures conditions de vie, soit 5 % de la population active.