Jean-Marc Ayrault, Jean-Luc Mélenchon et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez ont signé l’appel formulé par un millier de personnalités françaises demandant la libération de la présidente du Parti des travailleurs algérien, Louisa Hanoune, incarcérée depuis le 9 mai en Algérie.
Un appel signé par un millier de personnalités françaises, dont l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, demande aux autorités algériennes «la libération immédiate» de Louisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs (PT), selon l’AFP. Mme Hanoune est incarcérée depuis le 9 mai par le tribunal militaire de Blida dans le cadre de l’enquête qui a suivi l’arrestation des deux anciens chefs des services de renseignement algériens, les généraux Toufik et Tartag, ainsi que le frère de l’ex-Président de la République Saïd Bouteflika.
«Louisa Hanoune est connue partout depuis des années pour ses prises de position et son combat intransigeant en défense de la démocratie, des libertés, des droits des femmes et toujours du côté des peuples et des opprimés», détaille le texte de l’appel selon l’AFP. «Que l’on soit d’accord ou pas avec ses positions politiques, rien ne peut justifier sa mise en détention», écrivent les signataires, ajoutant que «nous demandons sa libération immédiate».
Accusés d’«atteinte à l’autorité de l’armée et complot contre l’autorité de l’État», Saïd Bouteflika, ancien conseiller spécial et frère de l’ex-Président, ainsi que les généraux Mohamed Mediène, surnommé Toufik, et Athmane Tartag ont été placés le 5 mai sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal militaire de Blida, indique un communiqué du parquet du tribunal.
Les trois hommes ont été arrêtés le 4 mai par les services de la DGSI. Le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, avait auparavant accusé Saïd Bouteflika d’être à la tête d’un groupe qui a confisqué le pouvoir présidentiel dans le pays. Le général a également accusé Toufik de comploter contre l’armée et le mouvement populaire. Quant à Tartag, ancien chef de la Direction des services de sécurité (DSS), il était considéré, selon le site TSA, comme proche du clan présidentiel, notamment de Saïd Bouteflika.Selon les avocats de Louisa Hanoune, elle a admis qu’elle avait participé à une réunion avec Saïd Bouteflika et le général Toufik le 27 mars, au lendemain de la déclaration du chef d’état-major de l’armée demandant l’application immédiate de l’article 102 de Constitution et le départ du pouvoir du Président Bouteflika.