Les élections européennes seront-elles juste un combat entre La République en marche et le Rassemblement national ?
Depuis plusieurs jours, les attaques fusent depuis les deux camps, en direction de l’ennemi. Alors que les élections doivent se tenir dans moins de dix jours, Emmanuel Macron a une nouvelle fois pris pour cible le parti de Marine Le Pen, vendredi, en présentant les élus du RN au Parlement européen comme « les sortants » dont le bilan n’est rien d’autre qu' »une catastrophe pour le pays comme pour l’Europe ».
Le RN, « ce sont les sortants. Qu’ont fait les sortants ? Ils ont voté contre tous les projets que la France a défendus en Europe y compris pour nous protéger », a dénoncé le chef de l’Etat face à des journalistes. La liste soutenue par Emmanuel Macron, légèrement derrière le RN selon la plupart des derniers sondages, attaque régulièrement la position du parti de Marine Le Pen qui combat l’immigration mais qui a notamment voté contre un texte renforçant les pouvoirs et moyens accordés à l’agence Frontex, considérant que l’agence se « substituera aux Etats, posant un grave problème de souveraineté ».
« Emmanuel Macron détourne la fonction présidentielle et en abuse pour se comporter en véritable chef de clan », a immédiatement rétorqué sur twitter la tête de liste RN Jordan Bardella. Steeve Briois, vice-président du parti a lui fustigé « un chef de gang. Un gang qui a mis la France à feu et à sang », qualifiant le président de « honte ». Emmanuel Macron avait sonné la charge le 9 mai à Sibiu (Roumanie), affirmant qu’il ferait « tout » pour empêcher le RN d’arriver en tête au scrutin, comme en 2014.
Les élections du 26 mai n’étaient pourtant pas le sujet du déplacement du chef de l’Etat à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), consacré à la préparation du sommet du G7 que la station balnéaire basque accueillera du 24 au 26 août. Emmanuel Macron en a profité pour reprendre sa tradition de « déambuler » dans les rues au contact des habitants, qu’il affectionne lors de ses déplacements en régions et qu’il avait stoppée avec la crise des Gilets jaunes.
Mais, sous un ciel pluvieux et très venteux, les badauds étaient peu nombreux dans le centre de Biarritz, placé sous étroite surveillance six mois jour pour jour après le début de ce mouvement social inédit. Le chef de l’Etat a indiqué qu’il allait continuer à s’exprimer sur l’Europe d’ici au 26 mai, mais en indiquant ne pas savoir sous quelle forme (entretien à des journaux, intervention sur des réseaux sociaux…)