L’un des genres les plus complexes du cinéma est le court métrage. Néanmoins, ce genre est souvent relégué au second plan. Au Pavillon russe du Festival de Cannes, avec une professionnelle passionnée de ces films petit format à l’occasion d’une présentation de son agence de distribution spécialisée.
C’est au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand de cette année que les producteurs Yanna Bouriak et Nikolai Yarochenko ont présenté l’agence indépendante Vostok qui distribue des courts métrages russes. Une affaire née d’une passion pour le cinéma. «Notre relation est construite sur l’amour du court métrage et c’est le premier lancement de Russes sur l’orbite de Clermont-Ferrand», avait alors déclaré Yanna Bouriak.
Depuis ses débuts, l’agence a fait du chemin et son catalogue se remplit progressivement. On y trouve notamment le film d’Igor Poplaukhine «Kalendar» («Calendrier») qui a été primé l’année dernière à Cannes dans le cadre du programme Cinéfondation.
Présentation de l’agence russe de distribution de courts métrages Vostok au Pavillon russe
«Pour nous, Clermont-Ferrand et Cannes sont les deux festivals-cibles principaux, déclare la directrice générale de l’agence Yanna Bouriak. On va non seulement y vendre nos films, mais également négocier des programmes spéciaux «Accent sur la Russie»
Par ailleurs, Vostok est en train de négocier un programme spécial de court métrages russes avec Arte Deutschland TV. La difficulté repose, pour la productrice, sur le fait «que la Russie est un joueur novice sur ce marché du court métrage et on a tout à construire dans la relation avec des professionnels de ce domaine».
«J’espère que l’année prochaine nous allons participer au forum Short Film Corner, dit la productrice. Et si notre catalogue s’enrichit de films de bonne qualité, on pourra même le présenter sur un stand personnalisé.»
Pour l’année à venir, Yanna Bouriak ambitionne un programme d’envergure: vendre des films à Arte France et Arte Deutschland, à Canal+, ainsi qu’à des chaînes télévisées d’Espagne, de Suède et de Chine.
«Je n’ai jamais considéré le court métrage comme un sous-genre, comme une simple «tentative de faire un film», insiste la productrice. C’est un vrai film, dans lequel on perfectionne la connaissance du métier. Si on passe négligemment cette étape, on aura du mal à produire un long métrage.»