«Gilets jaunes» : de nouvelles manifestations après six mois de mobilisation

En dépit de maigres cortèges ces dernières semaines, le noyau dur des «gilets jaunes» entend manifester ce samedi 18 mai pour les six mois de cette contestation sociale.

Pour cet «acte 27», des «appels nationaux» ont été lancés pour se rassembler à Reims et Nancy après deux samedis marqués par un recul de la mobilisation, tombée à ses plus bas niveaux depuis le début du mouvement le 17 novembre.

A Paris, plusieurs rassemblements concurrents sont prévus, dont un au départ de la Défense pour finir à Montmartre. Un autre envisage de défiler sur les Champs-Élysées mais l’avenue est, depuis plusieurs semaines, interdite à la manifestation.

D’autres rassemblements sont prévus, par exemple à Besançon ou à Saint-Nazaire, où la préfecture a pris un arrêté interdisant la manifestation non déclarée des «gilets jaunes» dans le centre-ville.

A Lyon, les «gilets jaunes» ont décidé de manifester sans se déclarer.

«Chaque semaine, quand on déclare la manifestation, le préfet nous promet que tout se passera bien, qu’on ne se fera pas gazer et chaque semaine, ça se passe mal. Alors on a décidé de ne pas déclarer la manifestation et de changer de stratégie, de revenir aux sources», a indiqué à l’AFP Fabrice, membre du pôle média des «gilets jaunes» de la région lyonnaise.

Pour «celles et ceux qui continuent à faire cela, il n’y a plus de débouchés», a déclaré vendredi Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Biarritz. «Nous avons fait notre part de travail», a estimé le président, en évoquant les «réponses» apportées par les mesures annoncées après le grand débat. Il a appelé «au calme» et a invité les mécontents «à se présenter aux élections» futures. « Que celles et ceux qui ont une autre vision de ce que doit devenir le pays, la dessinent politiquement, lui donnent forme et se présentent aux élections. Mais la démocratie ça ne se joue pas le samedi après-midi », a-t-il insisté.