La présidente du Rassemblement national a jugé «grave» et «antirépublicain» le comportement du chef de l’État

Lors d’une conférence de presse à Milan samedi 18 mai, la présidente du Rassemblement national (RN) a jugé «grave» et «antirépublicain» le comportement du chef de l’État qui avait dénoncé plus tôt le bilan de son parti. Selon elle, Emmanuel Macron «viole […] le texte et l’esprit de la Constitution française».

En déplacement à Milan pour le sommet des partis souverainistes organisé par Matteo Salvini, Marine Le Pen a dénoncé le «comportement» d’Emmanuel Macron.

«J’avais déjà eu l’occasion de dire qu’il semblait être frappé par le syndrome de l’enfant-roi, une sorte de conviction de surpuissance, une intolérance à la frustration et un désir absolu de ne respecter aucune limite et aucune règle», a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

La présidente du Rassemblement national a aussi rappelé au Président de la République que sa fonction était «encadrée par la Constitution française» qui lui donne «un devoir, celui de rester un arbitre».

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«En sortant de sa fonction de Président de la République, il a un comportement profondément antirépublicain et il viole incontestablement en même temps le texte et l’esprit de la Constitution française», a-t-elle résumé.

Mme Le Pen estime également que si Emmanuel Macron «n’arrive pas en tête de cette élection [européenne, ndlr] […] il devra partir».

Le vendredi 17 mai, le Président français s’en est pris au parti de Marine Le Pen en affirmant que son bilan était «une catastrophe» sur «tout un tas de sujets».

D’après les résultats du sondage Harris Interactive/Epoka publiés le 10 mai, LREM et le RN étaient à égalité avec 22% d’intentions de vote chacun aux élections européennes du 26 mai prochain.